Comment en parler ? En commençant cette saga par hasard il y a bientôt deux ans, je n’aurais jamais cru possible qu’elle puisse m’atteindre autant. Son univers, dense et complexe, m’a dérouté de nombreuses fois. Je n’ai jamais su, concrètement, quoi en penser ; et puisque de nombreux mois se sont écoulés entre mes lectures des tomes, j’ai à chaque fois eu du mal à me replonger dans l’intrigue.
Et pourtant, le jeu en valait la chandelle. Très souvent déroutée par les événements, toute l’histoire prend sens dans ce troisième et dernier tome. Johansen, qui a mélangé dans sa trilogie fantasy et dystopie, l’a dit elle-même : les lecteurs du Tearling ont du prendre leur mal en patience, devoir très souvent poursuivre l’aventure sans toutes les clés pour la comprendre, être emmenés avec Kelsea vers les origines d’un monde complexe. Et pourtant… D’un monde qui, finalement, ressemble au notre. La force de cette trilogie réside aussi dans ses personnages. L’intrigue initiale aurait pu mener vers des personnages lisses et empruntés des contes se déroulant au Moyen-Âge, mais Johansen a pris un autre chemin. Kelsea n’est pas une héroïne classique et son évolution vers le sombre n’était pas ce à quoi je m’attendais en lisant le troisième roman. On apprend à aimer des personnages pour leur complexité, bien avant d’apprendre leur passé ; et malgré tout, on continue à les comprendre tant ils nous paraissent réels. Dystopie ou fantasy, ce qui compte, c’est que les personnages portent en eux une actualité importante. Cette fin vaut toutes les confusions du monde. Lire le Tearling, c’est se plonger dans un monde s’éclairant uniquement à la dernière page. Un monde qui nous aide à comprendre le nôtre. Un monde qui pourrait être, le nôtre, d’ailleurs. Destin de Sang est l’un de ces romans jouant avec les notions du temps et sur l’impact de nos actes pour des générations entières. Impossible de ne pas y réfléchir en fermant ce livre. C’est pour ça qu’il est brillant : à travers la fiction, Erika Johansen ne nous inquiète pas sur notre avenir, elle nous renseigne sur notre présent. De toutes les dystopies que j’ai pu lire dans ma vie, celle-ci est certainement l’une des meilleures. En bref, c’est un énorme coup de cœur ; et, chose que je ne fais jamais, je compte relire la saga cette année. Cette lecture m’a profondément marquée et je ne peux que la recommander
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AuteurMathilde, 17 ans, passionnée de lecture et d'écriture ! Retrouvez moi sur Instagram et Booktube ! Archives
Mai 2020
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