Si vous ne connaissez pas Philippa Gregory, attendez vous à la retrouver sur ce blog régulièrement.
Tout a commencé en 2016 quand, tout à fait par hasard (enfin… pour être honnête, un peu par amour pour Max Irons), j’ai décidé de regarder la mini-série historique The White Queen. En 10 épisodes, ma sœur et moi avons découvert un conflit dont nous ignorions tout : la Guerre des Deux-Roses. Je vais essayer d’être le plus concise possible, car une fois lancée sur le sujet, on ne m’arrête plus ! Nous sommes littéralement tombées amoureuses de cette série, inspirée des romans de Gregory. Après l’avoir regardé des dizaines de fois, j’ai décidé qu’il était temps de changer de format. C’est comme ça que j'ai rencontré l'univers de Gregory. Au cours d’un voyage au Royaume-Uni, ma sœur m’a trouvé une très jolie édition d’un roman de Philippa Gregory se déroulant sous le règne d’Henry VIII, Three Sisters, Three Queens. J’étais en 3ème à l’époque et la lecture en anglais fut parfois fastidieuse, mais c’est concrètement ce livre qui m’a lancé dans la lecture en VO ! Je considère encore aujourd’hui ce roman comme l’un des plus importants dans ma vie de lectrice. J’ai donc repris les romans dans leur ordre historique avec The Lady of the Rivers, The White Queen, The Red Queen, The Kingmaker’s Daughter et, enfin, The White Princess. Le style de Philippa est incroyable. L’autrice se plonge dans la tête de ses héroïnes et, à partir d’intrigues historiques floues ou incomplètes, elle parvient à combler les trous laissés par les siècles et à justifier certains faits par les caractères qu’elle prête aux personnages. Mais Gregory est également historienne, c’est pourquoi elle offre aux lecteurs une fresque réaliste et complexe de cette fin du XVème siècle. Si une archive indique qu’Henry VII était telle année en tel lieu, l’autrice nous offre une raison précise et inspirée du contexte historique de l’époque ! Je ne peux réellement vous décrire The White Princess sans vous dévoiler les tomes précédents, bien qu’il soit ici question d’une réelle histoire et qu’il va de soi que l’on peut savoir en un clic qui a gagné cette guerre… Cependant, j’ai une dernière chose à dire sur son autrice. Ce que j’ai toujours trouvé magique dans ces romans, c’est la façon dont Philippa Gregory nous rend ces femmes de l’Histoire, mortes il y a plus de 500 ans, si proches de nous. Puisque le récit est à la première personne, nous avons accès aux sentiments et aux dilemmes d’Elizabeth d’York. Et d’ailleurs, je pense qu’il s’agit d’un de mes tomes préférés de cette saga qu’est la Guerre des Cousins (The Cousins War), bien que je place The Lady of the Rivers, le tout premier, en haut de ma liste. Enfin bref, si vous aimez la fiction historique, cette autrice est faite pour vous. Elle a écrit une multitude de romans sur des héroïnes fortes et auxquelles il est possible de s’identifier. La modernité qui se dégage de ses héroïnes appartenant au monde d’hier est, pour moi, la plus grande qualité de ses écrits.
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J'ai trouvé cette pièce de théâtre par hasard en faisant mes derniers achats de Noël. Je n'avais jamais entendu parler ni de cette histoire, ni de cet auteur. J'aime me dire que les choses n'arrivent jamais pour rien, et que si mes yeux se sont posés sur ce titre en particulier, c'est qu'il fallait que je découvre ce qui se cachait derrière ce résumé énigmatique. Je l'ai donc lu en guise de troisième lecture de 2020 sans aucune attente particulière. Et je peux maintenant dire que je suis contente de cet achat. Cette lecture fut à la fois étrange et plaisante.
Il s'agit, donc, d'un drame symboliste en cinq actes joué pour la première fois 1893. L'histoire est simple, comme l'explique le résumé ci-dessous : il s'agit d'une histoire d'amour malheureuse entre une jeune fille mystérieuse et le frère de son époux, le Prince Pelléas. J'ai précédemment dit que la lecture fut étrange. En effet, Maeterlinck diffuse une ambiance très particulière à travers son écriture. Ce n'est pas tant l'histoire que le style de l'auteur qui m'a beaucoup plu : il se dégage des dialogues et des scènes une poésie que j'aimerais beaucoup entendre et voir au cours d'une représentation de la pièce. En effet, l'auteur joue beaucoup avec les paysages : les différents endroits où se déroulent les scènes jouent un rôle très symbolique, qu'il s'agisse de la fontaine, de la forêt ou de la chambre des époux. On trouve également au sein même des dialogues un jeu de lumières habile qui sert à la matérialisation des sentiments de Pelléas et Mélisande au fur et à mesure de l'intrigue. Un autre élément intéressant de cette pièce est l'absence d'information au sujet des personnages et de leur passé. Quand Golaud rencontre Mélisande dans la forêt, elle semble apeurée et en train de fuir quelque chose ou quelqu'un. Cependant, jamais nous n'apprenons pour quelle raison la jeune fille se trouvait là en cet instant. De plus, nous ne savons pas où ni quand se déroule l'intrigue - cet aspect intemporel sert, là encore, à donner au conte une atmosphère mystérieuse. En bref, j'ai passé un bon petit moment de lecture et ne suis pas déçue d'avoir découvert cet auteur. Je me suis un peu renseignée sur lui et j'aimerais maintenant découvrir ses poèmes, réunis dans le recueil Serres Chaudes. Si vous avez lu ou vu Pelléas et Mélisande, n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé en commentaire !
La Princesse de Montpensier est ma deuxième lecture obligatoire cette année, mais j'ai lu la nouvelle pour la première fois en 2018 quand ma grande sœur révisait elle aussi pour son épreuve de Littérature. Il me semble important de préciser que j'ai d'abord regardé le film là où, d'habitude, je préfère comme beaucoup lire l'oeuvre originale en premier lieu.
La première fois que j'ai lu La Princesse, je n'ai pas été transcendée, c'est le moins que l'on puisse dire. Je connaissais déjà l'histoire et le style précieux et dépouillé de Mme de Lafayette m'a bien moins divertie que le film. J'ai ensuite relu la nouvelle pendant les dernières vacances d'été et... hier. Comme cette lecture est encore très fraîche dans ma mémoire, j'ai décidé d'écrire un petit article à son sujet, comme avec Hernani. Si j'ai apprécié le film, c'est surtout grâce à son intrigue - signée Mme de Lafayette et non pas Bertrand Tavernier. à travers La Princesse de Montpensier, un lecteur contemporain découvre quelle était la place des femmes au XVIème siècle en France. Lafayette utilise également les guerres de religions qui faisaient rage à cette époque pour que les personnages se dévoilent et se rencontrent. Enfin et surtout, il s'agit d'une nouvelle sur l'amour et ses différentes formes, sur la dérive des passions et sur la vertu. Cependant, ce qui m'a le plus gêné durant cette lecture, c'est le point de vue moralisateur de Mme de Lafayette sur la Princesse. En effet, la toute fin du texte sonne comme une morale et condamne le personnage principal. Mais comment blâmer son auteur ? La nouvelle fut écrite au XVIIème siècle et l'on devine bien qu'à l'époque, féliciter une femme tombée en disgrâce à cause de ses sentiments pour un autre homme que son mari ne pouvait être envisagé. C'est pour cela que je ne reproche rien à Mme de Lafayette. De plus, cette dernière appartenait au mouvement des Précieuses qui, justement, étaient pour l'instruction des jeunes filles ou ce que l'on appelait des "mariages à l'essai". Bref, ce fut une lecture mitigée bien qu'intéressante. Je pense que cette nouvelle est importante dans le sens où elle représente parfaitement l'esthétisme de la seconde moitié du XVIIème siècle et témoigne du nouvel engouement de l'époque pour les nouvelles historiques. Il s'agit également, pour un public contemporain, de connaître et comprendre les enjeux politiques et religieux de l'époque et de s'interroger sur la place des femmes dans un monde décimé par la guerre. Si vous avez envie de me dire ce que vous avez pensé de La Princesse de Montpensier, laissez un commentaire !
J'ai toujours beaucoup de mal à chroniquer un classique. Comment parler des grands auteurs lorsque l'on ne possède pas (encore?) toutes les clés pour comprendre leurs œuvres dans leur entièreté ? Qui suis-je, moi, pour critiquer Victor Hugo ? Bref, je me suis souvent posé ce genre de questions au moment de poster mes avis sur Instagram. Aujourd'hui cependant, et puisque cela fait partie de mes résolutions 2020, je vais commencer à parler un peu de mes lectures obligatoires. Amateurs d'Hugo, pas de panique : je ne vais pas "critiquer" Victor Hugo. J'ai passé un très bon moment en lisant Hernani.
Comme je suis en Terminale Littéraire cette année, mon épreuve de littérature porte sur trois œuvres : La Princesse de Montpensier de Mme de La Fayette, son adaptation au cinéma par Bertrand Tavernier et enfin Hernani de Victor Hugo. J'ai donc lu la nouvelle et la pièce de théâtre cet été. Ma première lecture de l'oeuvre ne s'était pas très bien passée. J'avais sorti cette pièce de ma bibliothèque sans grand enthousiasme et je me souviens avoir lu en diagonale pendant un bon moment... J'ai donc gardé un souvenir négatif d'Hernani, mais je n'avais pas réellement essayé de m'impliquer dans ma lecture. Alors avant-hier, j'ai sorti Hernani de ma bibliothèque... sans grand enthousiasme, de nouveau. Mais puisque cette fois-ci, je devais lire plus attentivement et prendre des notes, je me suis concentrée pour ne pas - encore ! - laisser l'aspect obligatoire ruiner ma lecture. Et ça a fonctionné ! Comme vous avez pu le comprendre dans le résumé, trois hommes sont amoureux de Dona Sol : un bandit du nom d'Hernani, le Roi Charles Quint au moment où le nouvel Empereur du Saint-Empire doit être élu et l'oncle de la jeune femme, qui doit l'épouser, Don Ruy Gomez. Mais Dona Sol n'aime qu'Hernani, proscrit et recherché, et cet amour causera aux quatre protagonistes bien des souffrances. Je me souviens avoir trouvé cette pièce très répétitive et mélodramatique. Mais finalement, en prêtant bien plus attention à l'écriture magnifique de Victor Hugo et aux différents enjeux de l'intrigue, je l'ai bien mieux comprise et j'ai pu l'apprécier. J'ai aussi dû remettre l'oeuvre dans son contexte, dans son époque et dans son mouvement littéraire... C'est très important d'analyser une oeuvre ancienne avant de la juger. Les codes esthétiques de l'époque ne sont, évidemment, plus les mêmes aujourd'hui - alors certes, chacun a le droit de ne pas apprécier un classique, mais il est important de garder en tête que ce dernier ne fut pas écrit à notre époque pour notre époque. Mais puisque j'ai su aimer Hernani aujourd'hui, finalement, c'est que cette pièce a quelque chose qui traverse les siècles. Ou peut-être est-ce le génie de Victor Hugo ? Pour en juger, j'ai bien l'intention de lire ses autres oeuvres cette année. Encore une résolution, tiens ! Et vous, si vous avez lu Hernani, qu'en pensez vous ? Dites le moi en commentaire !
Cela fait maintenant plus de trois ans que j'entends parler des Chroniques Lunaires. J'ai la chance d'avoir une cousine avec qui je partage ma passion pour la lecture - je nous revois encore dans sa chambre, pendant les vacances de Noël, en train d'échanger sur nos romans préférés. Je me souviens de son enthousiasme au moment de me faire le résumé de Cinder, le premier tome de la saga de Marissa Meyer. Depuis ce jour, ce roman a dormi dans ma wish-list, et, depuis un an, dans ma PAL. Quand Margaud Liseuse a annoncé le début du Cold Winter Challenge 2020, j'ai décidé qu'il était grand temps de sortir cette dystopie de ma bibliothèque. Et en l'espace de deux jours, j'ai lu et adoré ce que je lisais. Je commence donc bien l'année : j'ai passé un très bon moment de lecture !
Comme vous avez pu le deviner à la lecture du résumé, il s'agit d'une réécriture futuriste de Cendrillon. En fait, c'est le cas de chaque tome de cette saga ; Cinder est Cendrillon, Scarlet, le Petit Chaperon Rouge, Cress Raiponce et Winter Blanche-Neige. Le monde dans lequel évoluent nos personnages est ce qu'est devenue la Terre plus de 100 ans après la 4ème Guerre Mondiale. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère dans laquelle Marissa Meyer plonge son lecteur. Ne vous y trompez pas : ce n'est pas parce qu'il s'agit de Cendrillon que tout est romance et scènes de bal ! L'auteur décrit un univers complexe et effrayant. Elle parvient à nous tenir en haleine et nous effrayer lorsque les enjeux deviennent trop importants. Les personnages sont également attachants, qu'il s'agisse de Cinder, une héroïne forte et, ironiquement, très humaine, d'Iko, l'androïde et amie de notre protagoniste principal, mais aussi du Docteur Erland et de la petite-sœur de Cinder, Peony. Cette réécriture dystopique n'a plus rien du joli conte romantique où tout se termine bien à la fin - car cette fin, elle, est bien loin d'être le fin mot de l'Histoire ! En bref, j'ai passé un très bon moment avec ce roman dans les mains. Si vous aimez les univers dystopiques et les réécritures de contes, cette série est faite pour vous. Aux adeptes des intrigues complexes et prenantes dans la littérature jeunesse/jeune adulte : n'hésitez plus ! Que vous l'ayez aimé ou non, n'hésitez pas à laisser un commentaire pour me dire ce que vous avez pensé de ce roman. |
AuteurMathilde, 17 ans, passionnée de lecture et d'écriture ! Retrouvez moi sur Instagram et Booktube ! Archives
Mai 2020
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